Deuxième Etape

Le chemin démarre sec en montée , puis la pente devient plus tranquille. Aucune vue grandiose, le chemin est enchâssé entre des rangées serrées de goyaviers pendant plusieurs kilomètres ; aucun fruit en cette saison , mais si nous étions au mois de juin , quel régal ce serait ! On commence à croiser des gens assis au bord du sentier, ceux qui ont démarré trop vite et qui ont un coup de pompe. D’autres vous doublent , en particulier les rapides du Mini Raid

Je me surprend à ne pas être fatigué , alors que l’altitude augmente , 1500 m , puis 2000 m , le paysage change , les fameuses " branles des hauts " de moins en moins hautes nous entourent.

Surveiller sa consommation d’eau, pour ne pas épuiser sa réserve trop vite.

J’avais été prévenu par une personne rencontrée à la Roche Ecrite, trois jour auparavant, que cette étape de 12 kms et 1600 m de montée , sans ravitaillement , était pénible pour la boisson ; aussi , en plus de ma gourde de 1 litre, avais-je en supplément une bouteille plastique de ½ litre.

Le soleil commence à taper fort.

Enfin me voici vers 10h30 à FOC-FOC. , Poste n° 3 de la feuille de Route : 6h30 d e marche pour 20 KM et 2200 M de montée.

Même rengaine pour la nourriture , heureusement que j’ai mon petit stock personnel de barres de céréales, fruits secs et pâtes de fruits dans mon sac à dos , pour varier l’ordinaire de l’organisation.

Mais gros problème : PLUS D’EAU à FOC-FOC ; on attend le 4x4 ! Certains attendent depuis plus de 15 minutes ; moi je n’aurais que 10 minutes d’attente.

J’en profite pour aller m’allonger à l’écart , en essayant de mettre ma tête dégarnie ( et oui, vous l’ai- je dit ? j’ai un certain âge , et à plus de 50 ans , le crâne veux ressemblé à unœuf tout neuf ) à l’ombre ; j’aime mes aises et je met aussi mes petits petons à l’air , que c’est agréable de décontracter ses pieds en les faisant sécher au soleil , avec la tête à l’ombre sous un arbuste !

Voilà le 4x4 qui arrive , 50 personnes se précipitent pour obtenir un verre d’eau , puis pour remplir son récipient.

Après quelques minutes de queue , me voilà reparti , dans la chaleur torride du bord du Volcan

Vers 12H , voilà enfin l’immense camp d’accueil du Volcan , avec contrôle informatique , des tas de voitures , les supporters ( ou assistance supplémentaire pour les grosses têtes).

Par chance, les masseurs ne sont plus débordés, et j’en trouve un libre qui va me masser gentiment le mollet gauche , ou je ressentais une légère contraction.

Je ne resterais là qu’une grosse demi-heure , le coin n’a rien pour retenir le paresseux qui sommeille en nous.

Ici l’eau se prend au " tonneau " , à savoir au cul d’un gros camion citerne de pompiers. Comme elle coule facilement, certains la gaspille pour s’arroser la tête, les bras ou jambes.