Cinquième Etape

Inutile de traîner et de trop se refroidir ici. Je fais un signe à mon acolyte du moment , la n°441 ; elle est O.K. et nous repartons , moi et n°441 , plus un couple qui nous rejoins juste au départ de la descente du rempart.

800 mètres de descente abrupte que nous ferons en 2H 20 , de nuit bien sur, et toujours avec un crachin qui tombe par saccades. Nous sommes très prudents, vu les pierres et rochers , les échelles, et le vide abrupt que l’on devine à chaque pas.

A un moment , Marianne passe le pied dans un trou juste avant une échelle, et c’est chance qu’elle s’en tire sans ennuis , car elle aurait pu se casser la jambe, ou avoir des contusions.

Vers le milieu du rempart, quelle n’est pas notre surprise de croiser 4 personnes qui montent le sentier ! Quelques paroles échangées, il s’agit de sauveteurs qui montent avec une civière sous le bras, pour récupérer un randonneur qui se serait blessé plus haut. Comme nous n’avons vu personne en travers du chemin, nous pensons qu’il s’agit d’un marcheur parti après nous. Mais le plus extraordinaire est d’apprendre qu’ils vont descendre le blessé en bas, et non pas le remonter, et d’imaginer la prouesse que cela représente , compte tenu de la nature du chemin , des risques de chute , de la pente , des échelles à passer , et de la nuit !

Cela nous fait redoubler de prudence, car on n’aimerait surtout pas resté coincé dans cette falaise !

Il est plus de 22H30 quand nous atteignons la MARE A JOSEPH. Nous nous séparons du couple ( qui semble vouloir traîner quelques instants dans ce poste installé en bordure de forêt) , et entamons immédiatement la route goudronnée qui serpente à travers la forêt jusqu’à CILAOS. Le temps est redevenu clément, il fait frais sans plus. Nous croisons quelles voitures à cette heure tardive. Il serait toujours possible de tricher , faire du Stop ? mais la tentation ne nous frôle même pas ! Nous retrouvons d’autres randonneurs à l’entrée de la ville , et les suivons pour ne pas risquer de nous perdre dans les derniers lacets et les rues. Surprise, une jeune randonneuse avec laquelle j’avais échangé quelques mots je ne sais plus ou , remonte la rue avec son paquetage ; la surprise passée, nous comprenons qu’elle va loger douilletement à l’ Hotel des Thermes ! ( nota : à moins qu’elle ai abandonné, cela va faire cher de l’heure de sommeil !)

Trois cent mètres plus loin , nous abordons le camp central , tout illuminé, qui s’est installé dans une grande école ( ou collège ? )