EPILOGUE de ce RAID 1999
Dimanche 31 Octobre 1999

Nous allons nous séparer là , Sylvie ( Dossard n° 1280 , si tu te reconnais , fais moi signe ) retrouve son ex mari ( ou un ami , je ne sais plus) , et va rapidement regagner son domicile à LA POSSESSION ou l'attend son jeune fils.

Moi je vais passer deux heures à folâtrer sur le stade , voici quelques activités à pratiquer :

C'est vers midi que mon fils , plus sa chérie VALERIE, et avec mon neveu GILLES , sont venus faire un tour pour voir si par hasard j'étais arrivé , et ils me trouvent en train de manger tranquillement.

Je suis enthousiasmé et ahuri par mon état physique , car :

Or , étrangement , je me sens en bonne forme , aucune douleur lancinante , une seule petite ampoule minuscule, j'ai pu m'offrir le luxe de courir à l'arrivée, je marche encore parfaitement et je gambade même pour accompagner des arrivants autour de la piste , c'est le PARADIS , quoi !!!

J' ignore si cet état d'extase est commun à de nombreux autres concurrents , mais je le leur souhaite

Nous partons chez ma belle sœur , miss SUZELLE DE CHANVALLON ( c'est son pseudo, comprenne qui pourra ) , et nous revenons au Stade vers 3H30 pour la finale. Il faut se garer assez loin.

Nous assistons aux dernières arrivées , voir mes photos ci-joint sur le site . Et j'encourage avec beaucoup d'enthousiasme ces derniers résistants qui font preuve d' abnégation.

La dernière officielle , appuyée par les hourra, mettra le paquet pour franchir la ligne à 16H moins une bonne minute, et gagner ainsi sa médaille de haute lutte.

La suivante n'aura pas se bonheur, car elle dépassera le temps limite de quelques minutes; Mais je crois qu'on lui a quand même donné la médaille. Il y aura quelques autres arrivants , que je félicitent personnellement car je trouve qu'il font preuve d'une très grande force morale pour persister alors qu'ils savent être hors temps.

Mais l'exploit le plus merveilleux est cette concurrente , couverte de boue et en état d'épuisement avancé, qui se pointe vers 18 H à l'entrée du stade. Si je peux me permettre une petite férocité gratuite, son look n'étant pas celui de Cindy Crawford, il lui a fallu traîner quelques dix kilog de handicap par rapport à nous tous ; ou avec la langue de bois politico-médicale disons qu'elle présentait une tendance sur-pondérale non récurrente. Donc , aspirée par une masse de supporters ( dont moi même ) , et n'écoutant que la voix de Dieu , elle se met à trottiner autour du stade sous l'ovation unanime de la foule , et elle franchit en extase la ligne blanche ou elle est accueillie comme une reine , d'une part par l'équipe de TV , mais aussi par le grand champion CLEO LIBELLE qui l'embrasse sous le crépitement des flash ; puis l'équipe médicale s'empare d'elle , qui se laisse tomber dans la civière qu'on emporte à grande vitesse vers des lieux plus calmes.

Au final , si elle n'a pas droit à la médaille , elle est la seule à avoir focaliser ainsi la TV ou elle passera , et le JOURNAL DE L'ILE ou elle aura sa photo avec la légende "MERE COURAGE".

Chère NATHALIE BARLOU , si tu lis ces lignes , ne t'offusques pas, je te félicite encore une fois , et si tu peux m'envoyer ton témoignage, je serais très heureux de l'inscrire sur ce site internet.

Cet épisode passé, nous perdons patience à attendre que ces messieurs de l'organisation veuillent bien débuter la distribution des prix. Dans l'intervalle de 16H à 18H , on a eu droit à un bon groupe de musique entraînante, à une bonne chanteuse , à tel point que j'avais une folle envie de danser ( est-ce bien raisonnable , mister Watson ? ) , on a pu faire du shopping sur les stands ( mais les prix semblent un peu exagérés ) , et maintenant nous sommes tous serrés assis dans l'herbe sagement devant le podium. Alors oui ou merde , vous arrivez les officiels ?????

Enfin , dans la nuit et sous les projecteurs , le Président ( please give me your name ) fait son discours , puis viens la litanie des vainqueurs , qui sont à une année lumiére de moi et de ceux qui figurent dans mon témoignage :

Le fameux CLIO LIBELLE , grand mince et très simple , avec son épouse et son gosse ( voir plus bas une anecdote très amusante à son sujet ) ; il est charmant , mais la Speakerine veux absolument lui faire dire un discours ; il ne prononcera que quelque paroles ordinaires.

Cette manie des speakers de vouloir faire un discours à chacun est un peu irritante à la fin , car la plupart des meilleurs raiders sont des gens ordinaires mais pas de beaux parleurs , aucun n'est une émule de Coluche ou Louis de Funes ( pour nous faire rire avec des plaisanteries ) , ni un De Gaulle ( pour faire vibrer les foules avec des mots percutants) , ni un politicard ( pour nous abreuver de discours creux mais ronflants)

Vient au podium la première femme MIREILLE SERY , un tout petit bout de femme ( dans toutes les dimensions) que je compare à une petite branche séche , mais charmante , souriante , et avec un magnifique chien LABRADOR à poils longs. Elle revient ensuite s'asseoir avec ses amis, juste à coté de moi. Puis la deuxième, CHRISTINE R. dans une magnifique tenue très féminine , à tel point que l'on doit être surpris de voir un aussi beau brin de femme

Le défilé des vedettes serait devenu terme , sans les fameux FRERES DALTON , excusez moi , les frères X… (restons discrets déontologie oblige) . Ils sont trois, mais le 4éme se cache certainement quelque part ( peut être que Lucky Lucke … ) et il y a aussi la MAMA à coté , quoi tous les ingrédients sont la pour construire une célébre réputation. Ils sont râleurs comme la teigne , vindicatifs , et à contre sens de l'esprit de fête qui préside à cette cérémonie. Un froid dans le dos s'installe dans le peuple, le Président tente de détourner les esprits par quelques phrases politiques. L'affaire semblait tassée , mais le dernier frère, qui avait été silencieux ( mais avait refusé de causer au speaker) , remonta sur le podium quelque temps plus tard, je ne sais plus à quelle occasion , et se lança dans une grande diatribe polémique et vindicative.

J'ai longtemps réfléchi à leurs critiques ; si l'expression est détestable , si pour de riches métropolitains ( qui se payent l' AR en avion , ndlr.. ) le sujet du litige ( des chaussures ) peut paraître ridicule , je conclue toutefois qu'il y a une part de validité dans leurs propos, et une vrai question stratégique pour les organisateurs.

Pour résumer et faire caricatural, les 3 frères réclament avec virulence l'un des cadeaux qui leur avaient été promis , à savoir une PAIRE DE CHAUSSURE DE RAID ( des SALOMON autour de 600 frs je suppose) , et qui leur serait dû compte tenu de leur classement dans la tête de liste. Ils se plaignent également que la liste des prix , et leur valeur ( montant en francs ) diminuerait chaque année. Ils estiment cela inadmissible. Ils disent que le raid leur coûte une paire de chaussure ( c'est vrai que les sentiers à roches coupantes usent terriblement les semelles ) et que ce serait justice de leur fournir en retour une paire neuve !

En supposant que ce soit vrai, il est normal que les prix promis soient fournis, mais peut être qu'un peu de patience aurait suffit , non ? ( le sponsor SALOMON avait peut être oublié de mettre dans l'avion du matin des paires à la pointure de ces messieurs ? )

Le deuxième problème soulevé me semble plus grave, car il s'agit de la stratégie à adopter : Après SEPT années de succès grandissants, le GRAND RAID doit se positionner sur la scène mondiale, et un choix important doit être tranché par les responsables :

Ma préférence va bien sur à cette deuxième hypothèse !

 

L'Anecdote au sujet de CLIO LIBELLE : Le jeudi 28 après midi , lors de la distribution des dossards sur le STADE de la REDOUTE, je repère dans la file d'à coté ce personnage, dont j'avais gravé le visage caractéristique dans ma mémoire , grâce aux photos publiées dans le Journal de l'Ile , que ma très chère belle-soeur Suzelle DCVL m'avais envoyé l'an passé (tous les articles sur le Raid de 1998). En sortant du stade, nous voyons, oh surprise, et heureux hasard , ledit C.L. attendant tout seul à cet endroit. Me disant que LUI, qui a fait plusieurs raids, doit certainement avoir la réponse à une question sans réponse que mon fils et moi nous posons depuis plusieurs jours, nous l'abordons gentiment et lui posons la-dite question, à savoir "C'EST QUOI LA BANDE ELASTIQUE AUTOCOLLANTE QUI EST OBLIGATOIRE ?"

Notre C.L. bafouille quelques paroles vagues , puis nous sort quelques phrases totalement en dehors de la plaque. Je me mets à sourire ( intérieurement bien sûr ). J'insiste en lui tendant une perche "PENSEZ-VOUS QU'UNE BANDE VELCRO FERAIT L'AFFAIRE ?" A nouveau réponse sans rapport avec le sujet.

CONCLUSIONS :

 

***************** FIN DE MON RECIT , A BIENTÔT , envoyez moi le votre! *************

OUF , j'y suis arrivé enfin , nous sommes le 8 Février 2000 23h50